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LISA PORTELLI

Avant « L’innocence », Lisa Portelli en trois albums avait su prendre de façon délicate une place remarquée dans la chanson faîte en France, à la fois insolente et réfléchie, déjà portant haut la beauté des idées et du monde.

Un jour au détour d’une proposition de Stebane Lam de revisiter son répertoire habitué à la guitare, Lisa Portelli découvre le piano, et comme une évidence l’adapte à sa vision artistique. Point de rupture ici, mais point de départ pour ce nouvel épisode de son voyage parmi les mots, les sons et les émotions. Ainsi, en douceur et profondeur, elle nous invite à une promenade, pas au sens d’une simple déambulation contemplative mais plutôt avec les sens aux aguets à regarder et à accepter les choix que la vie offre à ceux qui veulent bien le voir.

Avec l’arrivée du piano, sa voix s’autorise à être plus douce, la sensualité apparait sans risque d’excès, sa trentaine a trouvé son partenaire artistique. Au même moment la poésie devient une compagne de vie dans son processus créatif où l’errance a sa place, « Ma découverte de la poésie a changé ma façon d’écrire et de faire de la musique ». L’être poétique domine la Lisa du quotidien, car « la poésie est un rapport au monde plus fort encore que la chanson ». « L’innocence » irradie cet état d’esprit qui apaise les douleurs en paroles et musiques. Mais attention, ses chansons ne sont pas des poèmes, ses chansons restent simples à s’approprier, ses chansons surtout n’oublient pas le corps de celui qui les entend.

Sur scène, accompagnée de son pianiste Alexis Campet, d’une boîte à rythme complice et parfois reprenant comme un plaisir retrouvé sa guitare, Lisa glisse des poèmes de Pessoa, Yeats… Ses propres textes empreint de cet amour de la poésie n’oublient jamais la beauté que ces phares lui ont donné et qui ont musclé son écriture.

Une fois la cartographie des dix titres ainsi posée, Lisa Portelli a voulu aller plus loin encore et a fait appel à deux « faiseurs » de sons à la fois minimalistes et experts es groove classieux : Guillaume Jahoul (François Atlas, Quentin Dupieux) à la réalisation et Jean Thevenin (François Atlas, Jaune) grand manitou de l’octatrack électron, une boîte à rythme organique qui autorise l’imagination. Ces deux-là ont réussi le pari de faire sonner « 2022 » des chansons qui auraient pu être écrites il y a bien longtemps car intemporelles.

Car oui l’amour est bel et bien là (Spleen, L’époux…) mais selon le prisme Portellien, à savoir pas tout à fait perdu. C’est surtout l’innocence qui domine cet album… pas l’innocence de l’enfance, mais celle choisie qui devient alors un rempart poétique au monde, à la fois belle et presque inquiétante. Cet état d’innocence gagné sur la vie permet de regarder le monde avec un oeil neuf, et c’est bien là que cet album trouble, ravit et transcende.
Cadeaux de cet album important, le titre « L’innocence » qui au départ était destiné à Christophe, que Lisa a rencontré peu avant sa disparition, la musique (avec elle au piano) est restée. Les paroles sont entre elle et lui. Également la présence tutélaire de Dani qui de sa voix parlée, de sa vie même, sublime « Prière ».

« L’innocence » insuffle des parfums inconnus et entêtants digne de fleurs du mal, il fait du bien là où on a mal sans trop savoir pourquoi, et c’est bien là le défi d’un.e poète qui laisse de la place à la musique.

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